Édition du lundi 5 mars 2007
Fin 2006, le stock de logements neufs disponibles atteint 79.000 unités
Pour la première fois depuis 1985, il s'est vendu l'an dernier 126.300 logements neufs en France, selon des statistiques publiées hier par le ministère de l'Equipement. Ce niveau record de transactions s'accompagne toutefois de deux signaux qui devraient alerter les promoteurs immobiliers.
D'une part, l'augmentation (+3,9% par rapport à 2005) est deux fois plus faible qu'entre 2004 et 2005 (+8,3%). D'autre part, les stocks repartent à la hausse, les mises en vente étant nettement supérieures aux ventes. «Sur l'ensemble de l'année 2006, les mises en vente ont été de 150.400, niveau jamais égalé et supérieur de 12% à celles de 2005», souligne en effet l'étude. En conséquence, de fin décembre 2005 à fin décembre 2006, le stock de logements neufs disponibles à la vente a gonflé à 79.000 unités. Or, «il faut remonter au deuxième trimestre de 1995 pour trouver un niveau (...) au moins aussi important».
Ce décalage entre l'offre et la demande a d'ores et déjà eu pour effet de faire passer de cinq à six mois en 2006 le délai moyen d'écoulement des stocks dans le logement collectif. Pour les promoteurs, il ne s'agit pas encore là d'un délai trop inquiétant, précurseur d'un retournement du marché de l'immobilier. Ils ont cependant commencé à réagir: alors que le prix moyen du mètre carré des appartements neufs avait progressé sur un an de 8,6% en 2004 et de 11% en 2005, la hausse est revenue à 7,8% l'an dernier, à 3.137 euros.
Dans le détail, les statistiques montrent une bonne tenue de la commercialisation des immeubles collectifs et un net recul pour les maisons individuelles. Concernant les appartements, près de 110.000 ont été vendus l'an dernier, soit 6,6% de plus qu'en 2005, et 130.800 commercialisés, soit une progression de 14%. Selon l'étude, «les ventes de tous les types d'unités ont progressé à l'exception de celles des quatre-pièces ou plus, qui sont restées pratiquement stables», signe évident de la difficulté grandissante des accédants à acheter de la surface compte tenu du prix du mètre carré.
Dans la maison individuelle en revanche, les ventes ont reculé de 11%, à 16.500 unités, la baisse la plus forte (-14%) touchant les maisons de quatre pièces et moins. Dans le même temps, les mises en vente ont progressé de 4,1%, faisant passer de six à huit mois le délai d'écoulement des stocks.pt>c=http
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